Stampe S.V.4

Établie en 1922 en Belgique, la firme Stampe et Vertongen, dont le bureau d'études fut dirigé par Alfred Renard, se spécialisa dans la mise au point d'appareils de tourisme et d'entraînement de base ou avancé qui reçurent la dénomination de RSV (pour Renard-Stampe-Vertongen).
Parmi les premières machines réalisées figurèrent les Stampe et Vertongen RSV.18-100 et RSV.26-100, qui se présentaient comme des biplaces d'entraînement et de tourisme, le premier étant monoplan tandis que le second était biplan ; quant à la propulsion, elle était assurée par un moteur Renard en étoile de 100 ch (75 kW).

Puis apparurent le RSV.20-100, un monoplan à aile parasol biplace doté d'un Renard en étoile de 110 ch (82 kW), et le RSV.22-180, un biplace en tandem aux habitacles à l'air libre destiné à l'entraînement avancé et propulsé par un Hispano-Suiza en V de 180 ch (134 kW). Cette machine était cependant disponible, en option avec un Renard en étoile de 200 ch, sous l'appellation de RSV.22-200.
Quant au RSV.28-180, il s'agissait d'un avion d'entraînement avancé qui disposait d'un Hispano-Suiza de 180 ch et était prévu pour permettre aux pilotes militaires de s'acclimater aux techniques du vol sans visibilité.
Plus compact, le RSV.22-Lynx, un avion d'entraînement avancé réalisé en 1932, était doté d'un Armstrong Siddeley Lynx en étoile de 215 ch (160 kW), moteur qui équipait également le RSV.26-Lynx, machine employée pour l'entraînement au vol sans visibilité.

Plusieurs de ces machines servirent au sein de l'aviation mi- litaire belge, en particulier le RSV.26 Lynx et le RSV.28-180 Type III. Quant au RSV.32 d'entraînement et de liaison, il fut construit à raison de cinquante-sept exemplaires à partir de 1932, les principales versions assemblées comprenant le RSV.32-90, à moteur Anzani IOC de 90 ch (67 kW), le RSV.32-100, doté d'un Renard de 100 ch (75 kW), le RSV.32-105, pourvu d'un Hermès de 105 ch (78 kW), le RSV.32-110, équipé d'un Lorraine-Dietrich de 110 ch (82 kW), et le RSV.32-120, propulsé par un Gipsy III de 120 ch (89 kW).

Renard ayant quitté Stampe et Vertongen en vue de travailler au sein de la Société anonyme des avions et moteurs Renard, fondée par Georges et Alfred Renard quelques années auparavant, les dénominations attribuées par cette firme aux appareils qu'elle concevait furent modifiées en SV. Le SV.4, de 1933, devait se révéler comme une des plus grandes réussites de la compagnie belge.
Biplan de tourisme et d'entraînement, cet appareil vola sous la forme d'un prototype équipé d'un moteur De Havilland Gipsy III de 120 ch (89 kW) et donna lieu à plusieurs versions, dont le SV.4A, d'acrobatie avancée, doté d'un Renault 4-P05 de 140 ch (104 kW) et le SV.4B, pourvu d'ailes améliorées et d'un Gipsy Major l de 130 ch (97 kW).


Trente-cinq de ces machines seulement furent construites avant le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, mais, dès la fin des hostilités, soixante-cinq autres furent assemblées par Stampe et Renard, une société fondée à la suite de la fusion des firmes Stampe et Vertongen avec la Société des avions et moteurs Renard. En outre, des SV.4 furent produits sous licence, sous l'appellation de SV.4C, avec un Renault 4-Pei de 140 ch (104 kW), en France, par la firme SNCAN, et, en Algérie, par l'Atelier industriel de l'aéronautique d'Alger (940 machines au total).
Le SV.4 fut suivi par l'appareil d'entraînement militaire SV.8, dont la propulsion était assurée par un Armstrong Siddeley Serval en étoile de 355 ch (265 kW) et qui pouvait être utilisé pour la formation des bombardiers et des mitrailleurs. Une trentaine de ces appareils quittèrent les chaînes d'assemblage, dix d'entre eux étant vendus à la Lettonie tandis que les autres étaient pris en compte par l'aviation militaire belge.

Parmi les machines construites avant l'invasion allemande de mai 1940 figura le monoplan léger à aile parasol SV.18, qui disposait d'un Gipsy III développant une puissance maximale de 120 ch (89 kW). Conçu pour le tourisme sous l'appellation de SV.18M, cet avion servit aussi à l'entraînement sous la dénomination de SV.18MA.

Les avions fabriqués après la guerre par la firme belge ne connurent que peu de succès. Après l'achèvement du SV.4D, à moteur Mathis de 175 ch (130 kW), cette société réalisa le SR.7B Monitor IV, qui ne suscita aucun intérêt.

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Le S.V.4 a été fabriqué de fin 1945 à 1950 d'abord à Chatillon (92) puis à l'Aia d'Alger.
A partir du n° 560 le SV4C est devenu SV4 A (A pour acrobatique).
La différence réside dans le remplacement du moteur Renault 4PEI (01-03) par un 4PO5 (alimenté à huile et essence toute position).

Il subsiste aujourd'hui 78 SV4 inscrit en France dont environ 35 sont en situation V. Dans le monde il y en a une petite quarantaine en état de vol. (SV4A N° 263 F-BCGQ).


Caractéristiques

Stampe et Vertongen SV.4B

Type : avion d'entraînement et detourisme (Belgique)
Moteur :
l De Havilland Gipsy Major en ligne inversée de 130 ch (97 kW)
Performances :
vitesse maximale, 200 km/h ; plafond pratique, 5 500 m Poids : à vide, 480 kg ; maximal au décollage, 780 kg
Dimensions :
envergure, 8,40 m ; longueur, 6,50 m ; hauteur, 2,60 m ; surface alaire, 19 m2


Historique