Piper J-3 Cub, 0-59 et L-4 Grasshopper



En 1929, C. Gilbert Taylor et son frère fondèrent la Taylor Brothers Aircraft Corporation en vue de commercialiser un avion léger baptisé Taylor Chummy.
Deux ans plus tard, cette firme subit une réorganisation, W.T. Piper Sr. devenant un de ses principaux responsables.
Quand cette société connut certaines difficultés financières, W.T. Piper acquit les droits du Taylor Cub, lequel avait quitté le sol en septembre 1930. Puis, en 1937, il fonda la Piper Aircraft Corporation. Le Cub, monoplan à aile haute contreventée, disposait d'un empennage classique et d'un train d'atterrissage fixe à béquille de queue (les jambes principales pouvaient recevoir des roues ou des flotteurs).

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Produit par Piper sous l'appellation de Piper J-3 Cub, cet appareil était propulsé par un moteur Continental A40-4 de quatre cylindres à plat développant 40 ch (30 kW), le J-3C-50 Cub étant doté quant à lui d'un Continental A50-4 ou A50-5 de 50 ch (37 kW).
Grâce aux performances affichées par cette machine, Piper se trouva en mesure d'accroître. Sa production, et ce, dès 1938, 737 Cub étant en fin de compte construits. En fait, le Continental A50 était un propulseur nouveau dont les potentialités étaient importantes, si bien qu'il put être poussé jusqu'à 65 ch (48 kW).

C'est ainsi qu'en 1940, le Piper J-3C-65 Cub apparut avec un Continental A65. Pourvu d'un Franklin de quatre cylindres à plat de 50 ch (37 kW) ou d'un 4AC-176 de 65 ch (48 kW), le Cub fut redésigné respectivement J-3F-50 et J-3-65 ; avec un Avco Lycoming 0-145-AI de 50 ch (37 kW) ou un 0-145-B de 65 ch (48 kW), il devint respectivement J-3L-50 et J-3L-65.
Affichant une vitesse maximale de 150 km/h, le Piper J-3C-65 Cub disposait d'un plafond pratique de 3 660 m et pouvait, avec une capacité normale de carburant, franchir une distance maximale de 400 km.

Son poids à vide était de 290 kg, tandis que sa masse maximale au décollage atteignait 500 kg. Son envergure était de 10,73 m. De son côté, le J-3P-50, qui disposait d'un Lenape Papoose de trois cylindres en étoile de 50 ch (37 kW), ne fut réalisé qu'à un nombre assez réduit d'exemplaires.

En 1941, l'US Army décida de sélectionner cet appareil à des fins d'évaluation pour le réglage des tirs d'artillerie. Cette série de tests se traduisit par une commande de quarante exemplaires qui reçurent la dénomination de 0-59, ces machines étant utilisées dans des conditions opérationnelles pendant les manœuvres annuelles de 1941. Bientôt, les militaires se rendirent compte que les capacités de ce petit avion dépassaient de loin toutes celles qu'ils lui avaient prêtées.

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L'US Army obtint en effet une version améliorée, le 0-59A, dont la propulsion était assurée par un moteur Continental 0-170-3 de quatre cylindres à plat développant une puissance de 65 ch (48 kW).
Cette machine, qui disposait d'un champ de vision amélioré pour le pilote et l'observateur, fit l'objet d'une production qui atteignit 948 unités.
Du fait de certains changements de nomenclature, ces avions entrèrent en service au sein de l'US Army sous l'appellation de L-4A, les YO-59 et 0-59A étant rebaptisés L-4 (l'appareil reçut le nom générique de Grasshopper). Les marchés suivants concernèrent 980 L-4B, une version à l'équipement radio réduit, 1801 L-4H, qui ne se différenciaient des précédents que par des détails mineurs, et l 680 L-4J, qui mettaient en œuvre une hélice à pas variable.

Parmi les Cub civils réquisitionnés par l'US Army au début de la Seconde Guerre mondiale figurèrent huit J-3C-65 et cinq J-3F-65 qui furent redésignés respectivement L-4C et L-4D. Piper fut alors chargé de développer un planeur d'entraînement à partir du L-4.
Cette machine, délestée de son moteur, fut modifiée au niveau du nez et put ainsi accueillir un instructeur et deux élèves, 250 exemplaires étant produits sous l'appellation de TG-8. Trois de ces appareils furent acquis par l'US Navy à des fins d'évaluation sous la dénomination de XLNP-I, sans parler de 230 NE-l, un appareil d'une configuration identique à celle du L-4 de l'US Army, et de vingt NE-2.

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Lorsque la production d'après-guerre s'orienta vers le Piper Cub J-4 Coupe, la firme américaine avait assemblé 14 125 avions civils et 5 703 Cub militaires.

Piper J-2

LE PIPER J-2 Créé par les fréres Gilbert et William Taylor en 1937, la série des "CUB" (J-1, J-2 et J-3), fut surtout produite sous le nom de PIPER. Le J-1 ressemblait au J-3 le Piper le plus connu, mais il était beaucoup moins puissant et ne possédait pas de cabine fermée.

Le J-2, appareil de La Ferté Alais, était un peu plus puissant que son prédécesseur, et il possédait surtout une cabine fermée.

Pour en faire un J 3, il suffit d'augmenter la surface des vitrages latéraux, d'agrandir la direction, en en simplifiant d'ailleurs la forme, et de lui greffer un moteur Continental A65 de 4 cylindres à plat de 65 ch, à la place du 45 Hp équipant le J-2.
Les J-1, J-2 et J-3 furent, et sont d'ailleurs encore, les meilleurs avions-école de tous les temps ; très démonstratifs sans pour autant se montrer dangereux, ils permettent en effet de former d'excellents pilotes qui, les ans passant, conservent de ces avions un souvenir ému.

La firme Piper devint riche et célèbre grâce à la seconde guerre mondiale et son J-3 construit pour cette occasion à des milliers d'exemplaires, il fut utilisé en tant qu'avion d'observation dans le monde entier.

Caractéristiques

Piper J-3C-65 Cub
Type : Biplace léger (États-Unis)
Moteur : 1 Continental A65 de 4 cylindres à plat de 65 ch (48 kW)
Performances : vitesse maximale, 150 km/h ; plafond pratique, 3 660 m ; distance franchissable, 400 km
Poids : à vide, 290 kg ; maximal, 500 kg
Dimensions : envergure, 10,73 m ; longueur, 6,78 m ; hauteur, 2,03 m ; surface alaire, 16,54 m2

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Historique