Le
Morane MS.230 classé dans la catégorie Et.2, ce biplace d'entraînement
intermédiaire fut sans aucun doute l'appareil de ce type le plus important
pendant l'entre-deux guerres en France.
Effectuant
son vol initial au cours du mois de février 1929, cet avion robuste
disposait d'une aile parasol contreventée, un fuselage de section circulaire
et un train d'atterrissage à large voie.
L'élève
et l'instructeur étaient assis en tandem sous une échancrure pratiquée
dans le bord de fuite de la voilure dans des habitacles séparés à l'air
libre.
Cinq cents machines commandé par l'Aéronautique militaire française
succédèrent et d'autres marchés conclus avec l'Aéronavale, des aéro-clubs
et des utilisateurs privés.
D'autres exemplaires furent exportés, la production de Morane-Saulnier
étant augmentée par des contrats passés avec la SFAN (59) et Levavasseur
(80).
Dix-huit
de ces appareils furent achevés après la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Des versions baptisées MS.233 et MS.236 furent construites par
OGMA, au Portugal, et la SABCA, en Belgique.
Le
MS.230 fut utilisé dans une grande variété de tâches, dont l'entraînement,
la liaison, l'instruction au tir aérien, le remorquage de cibles et
l'acrobatie. La patrouille d'Etampes vola sur trois de ces avions dans
de nombreux meeting.
Les
Versions
MS.229
: 2 exemplaires construits pour le compte de la Fliegertruppen suisse
en 1931 avec des moteurs Hispano-Suiza 8Ac de 8 cylindres en V ; l'un
d'entre eux fut doté du Wright 9Qa en 1932.
MS.230 : Environ l 100 exemplaires assemblés ; 20 acquis par la
Roumaine en 1930 et 25 par la Grèce en 1931 ; le Brésil et la Belgique
en achetèrent chacun 9 ; les principaux utilisateurs furent cependant
l'armée de l'Air française et l'Aéronavale ; de nombreux pilotes privés,
Louis Dollfus, parmi eux, volèrent sur cet avion, dont quelques-uns
furent employés à des essais avec des becs de bord d'attaque Handiey
Page et des skis; l machine vola avec le moteur Lorraine 9Nb Algol Junior.
MS.231 : 6 exemplaires équipés du moteur Clerget 9Ca de 200 ch (149
kW) ; l'avion effectua quelques vols seulement au cours du mois de novembre
1930.
MS.233 : propulsé par le moteur Gnome-Rhône 5Ba ou 5Bc en étoile
de 230 ch (172 kW), cet appareil fut construit à raison de 6 exemplaires
en France, 16 autres étant réalisés sous licence au Portugal.
MS.234 : moteur Hispano-Suiza 9Qa de 250 ch (186 kW) ; 2 exemplaires
construits, dont l utilisé par l'ambassadeur des États-Unis à Paris.
MS.234/2 : cet appareil prit part en 1931 à la coupe Michelin
avec le moteur Hispano-Suiza 9Qb de 230 ch (172 kW) caréné par un capot
NACA ; doté du 9Qa en 1934, l'avion reçut la dénomination MS.234/2 et
fut utilisé dans des exhibitions acrobatiques par Michel Détroyat en
France et aux États-Unis en 1938.
MS.235 : l exemplaire construit en 1930 avec un Gnome-Rhone 7Kb
de 300 ch (224 kW).
MS.236 : 19 exemplaires construits par la SABCA, pour le compte
de l'aéronautique militaire belge, avec le moteur Armstrong Siddeley
Lynx 4C de 215 ch (160 kW) ; le premier de ces avions vola en juillet
1932.
MS.237 : 5 avions construits pour des utilisateurs privés avec le
moteur Sairnson 9Aba en étoile de 280 ch (209 kW)
Le Morane-Saulnier MS.230 fut, sous de nombreux aspects, un appareil
d'entraînement d'une très grande fiabilité.
Il disposait également d'une structure robuste, d'un moteur efficace
et d'un train d'atterrissage à large voie qui facilitait la tâche des
instructeurs. Très maniable, il offrait à son équipage un champ de vision
étendu.
Caractéristiques
Type
: avion d'entraînement
intermédiaire (France)
Constructeur : Morane-Saulnier
Envergure : 10,70
m
Longueur : 6,98
m
Hauteur : 2,80
m
Moteur A :
l Salmson 9Ab en
étoile de 230 ch (172 kW)
Moteur B :
Poids à vide : 830
kg
Poids Max : 1150
Kg
Autonomie :
Surface alaire :
Vitesse Max : 205
km/h
Vitesse croisière :
Equipage : 1
Essence :
Consommation moyenne :
Plafond pratique : 5000m
Temps de vol :
Ascension Initial :
Plafond Max :
Huile :
Distance franchissable :
Charges Bombes :
Vol Initiale : février
1929
Code Otan :
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